Bamako, capitale du Mali, est une ville vaste tant par sa superficie que par sa population croissante. Son système de transport repose en grande partie sur les SOTRAMA, des mini-bus d’une capacité de 12 à 25 places, véritables piliers de la mobilité quotidienne.
Le mot SOTRAMA vient de Société de Transport du Mali. Bien que ce nom évoque une structure publique, ces véhicules sont en réalité gérés par des opérateurs privés, coordonnés par des syndicats de transporteurs. Le réseau est organisé de manière informelle en deux grandes zones d’exploitation : la rive droite et la rive gauche du fleuve Niger.
Utilisés par plus de 80 % des habitants de Bamako, les SOTRAMA représentent le mode de transport le plus accessible et le plus économique de la ville. Le prix d’un trajet varie généralement entre 175 et 350 FCFA, selon la distance parcourue
Un Projet de Cartographie Soutenu par la Banque Mondiale
Dans le cadre du développement urbain de Bamako, la Banque Mondiale, via le GFDRR (Global Facility for Disaster Reduction and Recovery), a financé un projet ambitieux de cartographie du réseau SOTRAMA.
Ce projet est mis en œuvre par Data Transport, une organisation spécialisée dans la digitalisation du transport en Afrique de l’Ouest. L’équipe travaille en étroite collaboration avec la communauté OpenStreetMap Mali.
Le projet s’est déroulé en plusieurs phases :
-
Rencontre avec les syndicats de SOTRAMA pour comprendre l’organisation du réseau.
-
Lancement d’un appel à candidatures pour recruter les agents de collecte.
-
Formation des agents collecteurs à l’utilisation d’outils mobiles de cartographie, notamment OSM Tracker.
-
Déploiement des équipes sur le terrain pour collecter les données GPS des lignes, des arrêts et des itinéraires.
- Cartographie des lignes de transport.
